Chutes chez l’hémodialysé : incidence et facteurs de risque

Auteurs : B. Noto-Kadou-Kaza, D.G. Teuwafeu, K.A. Sabi, N. Zenasni, E.Y. Makafui Amekoudi, C. Mawufemo Tsevi, G. Medkouri, M. Gharbi Benghanem, B. Ramdani - Maroc
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Noire 6108 - Hors-série SARANF 2014 - pages 5-10

Résumé

Introduction : Les chutes constituent avec les troubles minéralo-osseux les deux causes impliquées dans la survenue des fractures pathologiques chez le dialysé. Cependant les données sur les chutes chez l’hémodialysé sont rares. Notre objectif était d’évaluer l’incidence des chutes ainsi que leurs facteurs de risque chez l’hémodialysé.
Méthodologie : Il s’était agi d’une étude transversale prospective menée sur 4 semaines incluant 70 hémodialysés.
Résultats : Au cours de l’étude, 16 patients (22,86%) étaient tombés au moins 1 fois avec un total de 17 chutes sur les 4 semaines soit une incidence de 3,2 chutes par année par patient. L’âge moyen était de 40.23 ± 16.80 ans. Cinq patients (31,2%) avaient un antécédent de fractures pathologiques. Dix patients (62,5%) présentaient des hypotensions intra et post-dialytiques, six (37,5%) avaient des troubles de la marche et deux (12,5%) avaient un déficit sensoriel aux membres inférieurs. Six patients (37,5%) présentaient une fragilité. L’hypotension intra et post-dialytique (p = 0,004), la fragilité (p = 0,047) et les déficits sensoriels (p = 0,049) étaient significativement associés à la survenue des chutes.
Discussion : L’incidence de chutes paraît relativement élevée chez nos hémodialysés et il existe de réels facteurs de risques. D’où il importe la mise en œuvre des programmes de prévention des chutes en vue de réduire cette incidence.

Summary
Falls among hemodialysis: incidence and risk factors

Introduction: Falls and chronic kidney disease related mineral and bones disorders are both implicated in the occurrence of pathological fractures in patient undergoing chronic dialysis. However, data on falls among this population are rare. We carried out a prospective study, during four weeks and included 70 patients on chronic hemodialysis with the mains objectives being to evaluate the incidence of falls and factors related to it.
Methodology: We carried out a prospective study, during four weeks and included 70 patients on chronic hemodialysis with the mains.
Results: At the end of the four weeks, 16 patients (22.86%) felt at least ones for a total of 17 falls giving an incidence of 3.2 falls per patient/year. The mean age was 40 ± 16 years. Five patients (31.2%) had a past history of pathological fractures. Ten patients (62.5%) presented intra and post dialysis hypotension, six (37.5%) was diagnosed of gait disorders and two (12.5%) had sensory deficit of the lower limbs. Six patients (37.5%) presented frailty. Hypotension (p = 0.004), frailty (p = 0.047) and sensory deficit (p = 0.049) were significantly associated with the occurrence of falls.
Discussion: The incidence of falls is relatively high amount our patient and real risk factors exist. Hence it is important to implement programs for falls prevention to reduce the incidence and impact.

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Complication obstétricale : facteurs pronostiques au service de réanimation du centre hospitalier universitaire Gabriel Touré de Bamako

Auteurs : B.M. Samaké, M. Togola, T.C. Ngagoué, D. Goita, B. Kéita, M. Mangané, A. Diallo - Mali
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Noire 6108 - Hors-série SARANF 2014 - pages 11-15

Résumé

Introduction : Dans les pays développés, les pathologies graves, liées à la grossesse ou survenant chez la femme enceinte, représentent moins de 1% des motifs d’admission en réanimation. Le plus souvent, les décès maternels surviennent au cours et au décours d'une hospitalisation. L’admission en réanimation d’une patiente souffrant d’une complication de la grossesse est une éventualité assez grave.
Objectif : Etudier les facteurs pronostiques des patientes admises en réanimation pour complication obstétricale.
Patientes et méthode : Il s’agissait d’une étude transversale prospective de juin 2010 à septembre 2011 au C.H.U Gabriel Touré. Les femmes admises pour complications obstétricales survenues pendant la grossesse, durant l’accouchement ou dans les 42 jours post-partum étaient incluses. Les données ont été analysées à l’aide du logiciel SPSS 17.0 et le test de Chi² utilisé pour comparer nos résultats avec une valeur de P < 0,05 considérée comme significative.
Résultats : Pendant la période d’étude 76 patientes ont été colligées. Elles ont représenté 12,3% des admissions dans le service de réanimation. La moyenne d’âge était de 21,7 ± 6,2 ans et des extrêmes de 15 ans et 42 ans. Les complications hypertensives ont représenté 88,2% des cas. Les complications étaient survenues dans le post-partum dans 92,1% des cas. Les facteurs de mortalité ont été : l’âge, la multigestité, la multiparité, la voie de naissance, l’état puerpéral et la durée de séjour.
Conclusion : A chaque fois qu’une complication survient, le pronostic dépend du type de complication identifié dont la prise en charge pose toute la problématique du plateau technique adapté.

Summary
Obstetric complication: prognostic factors in intensive care unit of the University Teaching Hospital Gabriel Touré of Bamako

Introduction:  In developed countries, serious diseases, related to pregnancy or occurring in pregnant woman, represent less than 1% of the reasons for admission in resuscitation. Most maternal deaths occur during and following hospitalization. Admission in resuscitation of a patient with a complication of pregnancy is a rather serious eventuality.
Objective: To study the prognostic factors of patients admitted in reanimation for obstetrical complication.
Patients and method: It was a prospective cross-sectional study from June 2010 to September 2011 at the University Teaching Hospital Gabriel Touré. Women admitted for obstetrical complications during the pregnancy, during delivery or within the 42 days postpartum were included. The data were analyzed using the software SPSS 17.0 and Chi² test used to compare our results with a value of P < 0,05 considered as significant.
Results: Seventy-six patients were collected during the study period. They represented 12.3% of the admissions in ICU. The average age was of 21.7 ± 6.2 years and the extremes of 15 years and 42 years. Hypertensive complications accounted for 88,2% of the cases. Complications occurred in the postpartum in 92.1% of the cases. The factors of mortality were: age, multigestity, multiparity, way of birth, postpartum state and duration of stay.
Conclusion: Whenever a complication occurs, the prognosis depends on the type of the identified complication whose management poses all the problems of the adapted technical platform.

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Tumeurs cérébrales et grossesse : modalités de prise en charge au Sénégal

Auteurs : A.B. Thiam, E. Kpelao, M.C Ba, E.R.B.N.B. Atangana, S.S. Memou, N. Ndoye, M. Thioub, I. Choui, M. Mbaye, M. Gaye, S.B. Badiane - Sénégal
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Noire 6108 - Hors-série SARANF 2014 - pages 16-20

Résumé

Introduction : La découverte d'une tumeur cérébrale au cours de la grossesse est rare. Le défi thérapeutique est d’assurer au mieux la santé maternelle sans répercussions majeures sur le fœtus. Quelles stratégies adopter en fonction de nos réalités socio-économiques ? Le but de cette étude était d’essayer de répondre à cette problématique.
Patients et méthodes : Il s’agissait d’une série de 5 patientes admises pour tumeur cérébrale associée à une grossesse au centre hospitalier universitaire de Fann de Dakar entre janvier 2008 et décembre 2011. Les aspects clinique, radiologique, thérapeutique et évolutif ont été étudiés.
Résultats : La série représentait 0,44% de l’ensemble des femmes admises dans le service pendant la période d’étude. L'âge moyen des patientes était de 28,2 ans. Trois patientes présentaient des signes avant la grossesse. Les céphalées, les convulsions et le syndrome focal étaient les principaux signes de découverte. Les diagnostics suggérés par l’imagerie étaient : astrocytome, tumeur pinéale, glioblastome et méningiome. Deux patientes ont bénéficié d’un traitement chirurgical en cours de grossesse. Une radiothérapie a été faite. Trois patientes ont accouché : une, par voie basse et deux par césarienne. Nous avons eu deux décès maternels, un avortement spontané et un mort-né.
Conclusion : L’association tumeur cérébrale-grossesse est rare. En dépit des progrès de l’anesthésie, l’exérèse tumorale doit être si possible différée en post-partum. Il se pose parfois le problème de l’interruption thérapeutique de la grossesse qui est mal perçue dans nos sociétés, malgré la présence d’un cadre légal.

Summary
Brain tumors and pregnancy: terms of management in Senegal

Introduction: The discovery of a brain tumor during pregnancy is rare. The therapeutic challenge is to provide the best maternal health without major impact on the fetus. What strategies are needed to our socio-economic realities? The aim of this study was to try to address this problem.
Patients and methods: It was a series of 5 patients admitted for brain tumor associated with pregnancy at the University Hospital of Fann Dakar between January 2008 and December 2011. Clinical, radiological, therapeutic and evolutive aspects have been studied.
Results: The series was 0.44% of all women admitted to the service during the study period. The average age of patients was 28.2 years. Three patients showed brain tumor signs before pregnancy. Headache, seizures and deficit syndrome were the main signs of discovery. Histological diagnosis suggested by imaging was: astrocytoma, pineal tumor, glioblastoma and meningioma. Two patients received surgical treatment during pregnancy. One patient had benefited radiotherapy. Three patients delivered: one vaginally and two by caesarean section. We had 2 maternal deaths, one abortion and one stillbirth.
Conclusion: The association brain tumor-pregnancy is rare. Despite advances in anesthesia, tumor resection should be delayed if possible postpartum. In our societies therapeutic abortion is poorly perceived despite the existence of a legal framework.

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Conduite à tenir devant un choc anaphylactique dans un service d’accueil des urgences

Auteurs : K. Tomta, T. Mouzou, P. Egbohou - Togo
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Noire 6108 - Hors-série SARANF 2014 - pages 21-32

Résumé

Le choc anaphylactique (CA) est la manifestation la plus grave de l'hypersensibilité immédiate. Il correspond à la libération immédiate de médiateurs actifs à partir des mastocytes tissulaires, et des polynucléaires basophiles, par un mécanisme allergique ou non-allergique. Le CA est une urgence médicale absolue pouvant engager le pronostic vital immédiat. La présentation clinique est variable : survenant rapidement après le contact déclenchant, elle associe des signes cutanés (érythème), cardiovasculaires (collapsus, arrêt circulatoire) et respiratoires (dyspnée, cyanose). On décrit 4 stades progressifs de gravité.
Les facteurs déclenchants sont multiples : alimentaires, piqûres d’hyménoptères, latex, médicaments, vaccins, exercice physique, et anaphylaxie idiopathique. Il existe des facteurs de risque particuliers : antécédents de réactions sévères ou de sévérité croissante lors des réexpositions, asthme mal équilibré, traitement par bêtabloquants ou inhibiteurs de l’enzyme de conversion et mastocytose.
Le traitement dépend du stade de gravité. Il repose sur l’adrénaline, dont la précocité d’utilisation conditionne le pronostic. Différentes présentations sont disponibles : ampoules injectables, seringues ou stylos injectables, prêts à l’emploi. Les autres traitements pouvant être associés sont le remplissage vasculaire, la nébulisation d’adrénaline (ou de β2 mimétique) en cas de bronchospasme, et les corticoïdes pour la réaction retardée.
Passé le stade aigu, une prise en charge à long terme est nécessaire, comprenant :

• un bilan allergologique, pour identification des allergènes en cause,
• des mesures d’éviction strictes, des allergènes identifiés ou suspectés,
• des mesures préventives : information-éducation, carte d’allergique précisant les allergies, plan d’action précis en cas de réexposition accidentelle (dont la mise à disposition de dispositifs auto-injectables d’adrénaline).

Summary
Anaphylactic shock management in a casualty department

Anaphylaxis is the most severe manifestation of immediate hypersensitivity. It corresponds to the immediate release of active mediators from mast cells, basophil and neutrophil. There are two reaction types: anaphylactic reactions and anaphylactoid reactions; their clinical expression is identical.
It is a severe clinical syndrome, which involves the immediate prognosis. The clinical presentation is variable. Occurring shortly after initiating contact, it combines lesions skin (erythema), cardiovascular (collapse, cardiac arrest) and breathing (dyspnea, cyanosis) troubles. Four progressive stages of severity are described. There are biphasic forms, with recurrence of the symptoms within a few hours, which justifies a systematic hospitalization of any patient with anaphylactic shock.
The triggering factors are multiple: food, wasp sting, latex, medicines, vaccines; exercise-induced anaphylaxis and idiopathic anaphylaxis. There are specific risk factors: history of severe reactions or increasing severity during re-exposure, uncontrolled asthma, concomitant treatment with beta-blockers or angiotensin-converting enzyme (ACE) inhibitors, mastocytosis.
The treatment depends on the stage of severity. It is based on adrenaline, whose early use determines the prognosis. Different presentations are available, ordinary injectable ampoules and injectable syringes or pens ready to use. The other treatments that may be associated are vascular filling, nebulized epinephrine (or β2 mimetics) in case of bronchospasm, and corticosteroids to reduce the delayed reactions.
After the acute stage, a long-term support is needed, including:

• An allergologic assessment (6-12 weeks after the anaphylactic reaction) : specific IgE and skin tests research for identification of offending allergens,
• Strict eviction action, oral and written, for the allergens identified or suspected,
• Preventive measures: information, education, identity card specifying allergies, specific action plan in case of accidental re-exposure (including the provision of self-injectable epinephrine devices).

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Utilité des scores de gravité en unités de soins intensifs au Bénin

Auteurs : TC Lokossou, HD Sama, BM Bawa, Y. Chincoun, C. Tchegnonsi, P. Assouto, E. Zoumenou, K. Tomta, P. Hemou, M. Chobli, S. Ahouangbevi - Bénin
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Noire 6108 - Hors-série SARANF 2014 - pages 33-37

Résumé

Introduction : L’indice de gravité simplifié (IGSII ou SAPS II) permet d’évaluer la gravité des patients dans une unité de soins intensifs (USI) ou de réanimation. Il permet de comparer les groupes de patients homogènes et de prédire la mortalité hospitalière. Le but de cette étude était d’évaluer la gravité des patients à l’admission dans les USI et de réanimation à Cotonou.
Méthode : Il s’agit d’une étude prospective, descriptive et analytique, sur quatre mois au CNHU-HKM à la réanimation du SPAR et à l’USI de la CUAU. Tous les patients ayant une observation médicale complète avec les paramètres vitaux et les résultats d’examens biologiques enregistrés y étaient inclus. Etaient exclus les patients décédés à l’admission et les dossiers incomplets
Résultats : Trois-cent quatorze (314) patients étaient retenus. La médiane d’âge était de 30,3 ans avec des extrêmes d’un mois et 90 ans. Le niveau socio-économique était faible chez 66,9% des patients. Soixante-huit virgule deux pour cent (68,2%) des transports sanitaires n’étaient pas médicalisés. Cinquante-cinq virgule sept pour cent (55,7%) des patients étaient secondairement transférés en réanimation. La détresse vitale la plus fréquente était une détresse neurologique (94,9%). L’IGSII médian était de 44,5 avec des extrêmes de 8 et 88. Un IGS à 30 est témoin de la gravité du patient à l’admission en réanimation. La ventilation artificielle était nécessaire chez 67,2% de nos patients donc nos patients ont un IGS élevé ce qui témoigne de leur gravité. La durée moyenne de séjour en réanimation était de 3 jours avec des extrêmes d’un jour et 24 jours. 190 patients sont décédés (60,5%). La corrélation entre la détresse cardiovasculaire et la survenue de décès (Chi² = 17,26 ; p = 0,001) était statistiquement significative. Le taux de mortalité prédit était en moyenne de 34,5% ± 2,5 inférieure à la mortalité observée (60,5%) ; les patients meurent de complications autres que celles liées à leur pathologie.
Conclusion : Notre enquête montre que les scores de gravité restent méconnus et peu utilisés au Bénin et dans la sous-région, malgré leur utilisation systématique dans les unités de réanimation dans les pays développés.

Summary
Usefulness of illness severity scoring in ICUs in Benin

Introduction: Illness severity scoring (SAPS II or IGS II) is used to estimate the seriousness of patients’ conditions in intensive care units (ICUs). It compares homogenous patient groups and predicts hospital mortality. The purpose of this study was to evaluate the seriousness of the conditions of patients admitted to ICUs in Cotonou, Benin.
Method: We performed a prospective, descriptive and analytic survey during four months in ICUs. All patients with complete medical records in which vital parameters and biological results were registered were included. Patients who were dead at admission or who had incomplete medical records were excluded.
Results: Three hundred and fourteen (314) patients were included in the study. Median age was 30.3 years (range 1 month to 90 years). 66.9% of patients had low socio-economic status. In 66.2% of cases, patients were not transported to the ICU in an ambulance. 55.7% of patients were transferred from other hospital to ICUs. The most frequent form of organ failure was neurological (94.9%). IGS II score median value was 44.5 (range 8 to 88). An IGS II score of 30 or more indicates a severe patient condition at admission. Mechanically assisted ventilation was necessary in 67.2% of cases; thus, the seriousness of our patients’ conditions was high. Median length of stay was 3 days (range 1 to 24 days). 190 patients died (60.5%). The correlation between cardiovascular failure and death was statistically significant (Χ² = 17.26, p = 0.001). Mean predicted mortality was 34.5 ± 2.5%, lower than observed mortality; our patients died from complications other than those related to their diseases.
Conclusion: Our trial shows that illness severity scoring is still not well known and little used in Benin and sub-Saharan Africa, despite its systematic recommendation in ICUs in developing countries.

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Les morsures d’animaux à l’Hôpital National de Niamey. Aspects épidémiologiques, cliniques et évolutifs

Auteurs : M.S. Chaibou, H. Daddy, M. Gagara, F. Gbaguidi, K. Adamou, M. Amadou, R. Sani, E. Adehossi, M. Chobli - Niger
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Noire 6108 - Hors-série SARANF 2014 - pages 39-45

Résumé

Objectif : Evaluer la prise en charge des morsures d’animaux à l’Hôpital National de Niamey (HNN).
Matériels et méthode : Il s’agit d’une étude prospective descriptive sur 7 mois, du 1er mars au 30 septembre 2013. Ont été inclus les patients hospitalisés à l’HNN pour morsure d'animaux. Les variables suivantes ont été analysées : l’âge, le sexe, la provenance, la période d’admission, les caractéristiques de la morsure, les aspects cliniques, les aspects thérapeutiques et l’évolution.
Résultats : Quatre-vingt-douze patients ont été inclus dans notre série. Les moins de 10 ans représentaient 34,78%. Le sexe masculin prédominait avec un sex-ratio de 2,17. Soixante-seize virgule dix pour cent (76,10%) des patients provenaient du milieu urbain. Les animaux mordeurs étaient dominés par les chiens (60,90%) et les serpents (37%). Les périodes d’admissions étaient les mois de mai, juin et avril avec respectivement 27,20% ; 17,4% et 16,30% des cas. Le délai d’admission était de moins de 24 heures pour 69,56% des patients. Les circonstances des morsures étaient accidentelles dans 42,39%. Le membre pelvien était le plus touché avec 53,2%. Les signes cliniques étaient dominés par la douleur dans 95,70% des cas, l’œdème dans 93,50% des cas et la fièvre dans 43,50%. Les détresses étaient cardiovasculaires chez 15,20% des patients et respiratoires chez 6,50% des cas. Les lésions étaient musculaires dans 29,30% des cas. Le sérum antivenimeux a été utilisé chez 50% des morsures de serpents. Trente-quatre patients ont bénéficié d’une prise en charge chirurgicale. La mortalité était de 1,08%.
Conclusion : Les morsures d’animaux constituent un problème de santé publique dans notre pays. La prise en charge des cas de morsure de serpent reste problématique à cause du problème de disponibilité et d’accessibilité du sérum antivenimeux chez une population à faible revenu.

Summary
Animal bites in the National Hospital of Niamey. Epidemiological, clinical and evolutionary aspects

Objective: To evaluate the management of animal bites at the National Hospital of Niamey (NHN).
Materials and methods: This is a prospective descriptive study of 7 months, from March 1st to September 30th, 2013. All patients hospitalized at NHN for animal bites were included. The following variables were analyzed: age, sex, origin, time of admission, characteristics of the bite, clinical and therapeutic aspects and evolution.
Results: Ninety two patients were included in our series. Children under 10 years accounted for 34.78%. Males predominated with a sex ratio of 2.17. 76.10% of patients were from urban areas. Biting animals were dominated by dogs (60.90%) and snakes (37%). Periods of admissions were the months of May, June, April respectively in 27.20%, 16.30% and 17.4% of cases. The admission time was less than 24 hours in 69.56% of patients. The circumstances were accidental bites in 42.39%. The pelvic limb was the most affected with 53.2%. Clinical signs were dominated by pain (95.70%), oedema (93.50%) and fever (43.50%). Distresses were cardiovascular (15.20%) and respiratory (6.50%). Muscle injuries represent 29.30% of the cases. The venomous anti serum was used in 50% of snake bites. Thirty-four patients underwent a surgical treatment. Mortality was 1.08%.
Conclusion: Animals bites are a public health problem in our country. The management of cases of snakebite remains problematic because of the problem of availability and accessibility of anti venom serum in a low-income population.

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Evaluation de la faisabilité de la rachianesthésie continue avec un kit standard d’anesthésie péridurale au cours de la chirurgie prostatique chez le sujet âgé

Auteurs : I.A. Traore, R.A.F. Kabore, C. Zare, B.B. Ki, C. Bougouma, P.Z. Bonkoungo, J. Sanou, N. Ouedraogo - Burkina Faso
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Noire 6108 - Hors-série SARANF 2014 - pages 46-50

Résumé

But : Evaluer la faisabilité, le retentissement hémodynamique et les effets secondaires de la Rachianesthésie Continue (RAC) avec un kit standard d’anesthésie péridurale chez le sujet âgé dans la chirurgie prostatique (adénomectomie et prostatectomie radicale).
Patients et méthodes : Etude prospective descriptive sur une année (mars 2011-mars 2012) réalisée au bloc opératoire central du CHU Souro Sanou de Bobo-Dioulasso. Tous les patients de plus de 65 ans devant subir une adénomectomie ou une prostatectomie radicale en programme réglée au bloc opératoire central du CHU Souro Sanou ont été inclus dans l’étude.
Résultats : Cinquante-trois patients ont bénéficié d’une RAC pour adénomectomie et prostatectomie radicale dont 3 cas d’échec. L’âge moyen des patients était de 70,06 ans. L’hypertension artérielle (36%) et la coronaropathie (22%) étaient les antécédents les plus fréquents. La majorité des patients (62%) était classée ASA III. La durée moyenne de la chirurgie a été de 94 mn avec des extrêmes de 45 et 210 mn. La dose moyenne de bupivacaïne isobare utilisée lors de la rachianesthésie continue était de 5,9 mg. Les chiffres de pression artérielle systolique, diastolique et de fréquence cardiaque ont baissé au maximum de 20 ± 2,8%, 15 ± 13.4% et 6,2 ± 9,4% respectivement. L’utilisation de l’éphédrine n’a été nécessaire que chez 5 patients avec une dose moyenne de 7,2 mg. En post-opératoire, seuls 12% des patients ont présenté des désagréments dont 4% étaient représentés par les céphalées post-ponction dure-mérienne.
Conclusion : Cette étude montre que la RAC peut être pratiquée avec un kit standard de péridural chez le sujet âgé au cours de la chirurgie prostatique sans complications notables.

Summary
Evaluation of the feasibility of continuous spinal anaesthesia (CSA) with a standard epidural set during prostate surgery in the elderly

Aim: To evaluate the feasibility, hemodynamic consequences and side effects of continuous spinal anesthesia with a standard epidural set for prostate surgery in the elderly.
Patients and methods: Prospective descriptive study of one year (March 2011-March 2012) performed in the central surgical room of the Souro Sanou teaching Hospital in Bobo Dioulasso. All patients over 65 who were scheduled to undergo prostatectomy or radical prostatectomy program set were included in the study.
Results: Fifty-three patients received continuous spinal anesthesia for prostatectomy and radical prostatectomy including 3 failures. The average age of patients was 70.06 years. Hypertension (36%) and coronary artery disease (22%) were the most frequent histories. The majority of patients (62%) was classified as ASA III. The average duration of surgery was 94 minutes and ranged from 45 to 210 minutes. The mean dose of isobaric bupivaine used in continuous spinal anesthesia was 5.9 mg.
Systolic, diastolic blood pressure and heart rate figures dropped to the maximum of 20 ± 2.8%, 15 ± 13.4% and 6.2 ± 9.4% respectively. The use of ephedrine has been necessary only in 5 patients with a mean dose of 7.2 mg. Postoperatively, only 12% of patients presented inconveniences which 4% were represented by the post-dural puncture headaches.
Conclusion: This study shows that CSA can be performed with a standard kit of epidural set in the elderly during prostate surgery without notable complications.

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Profil épidémiologique des patients en consultation d’anesthésie au CHU Sylvanus Olympio de Lomé

Auteurs : P. Egbohou, K. Tomta, T. Mouzou, H. Sama, S. Assenouwé - Togo
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Noire 6108 - Hors-série SARANF 2014 - pages 51-55

Résumé

Objectif : Décrire le profil épidémiologique des patients en consultation d’anesthésie au CHU Sylvanus Olympio (CHU SO).
Matériel et méthode : Etude rétrospective sur 6 mois allant d’août 2012 à février 2013. Un questionnaire a servi au recueil des données à partir des dossiers de consultation d’anesthésie de tous les patients reçus en consultation en vue d’une chirurgie programmée.
Résultats : Six-cent quinze (615) patients ont été reçus durant la période d’étude. Le sexe féminin (58,5%) prédominait sur le sexe masculin (41,5%). L’âge moyen était de 36 ans. Les types de chirurgie justifiant cette consultation étaient dominées par : la chirurgie gynécologique et obstétricale : 44%, la chirurgie viscérale 19%, la chirurgie traumatologique : 11%, la chirurgie pédiatrique : 9%, la chirurgie ORL et maxillo-faciale : 8%, la chirurgie urologique : 6% et la neurochirurgie : 3%. Comme antécédents médicaux, on retrouvait : l’HTA (35%), l’anémie (21%), le diabète (13,7%), les hémoglobinopathies (11,4%), l’asthme (1,5%) et l’infection au VIH (1,8%). Onze virgule deux pour cent (11,2%) des patients avaient un indice de masse corporel (IMC) au-dessus de 30. Six virgule huit pour cent (6,8%) avaient des anomalies cardiaques confirmées par un ECG et des anomalies pulmonaires confirmées par une radiographie pulmonaire chez 5,8%. La classification ASA a permis de retrouver : ASA I : 43,9%, ASA II : 40,7%, ASA III : 15,4%.
Conclusion : La consultation d’anesthésie au CHU SO de Lomé a concerné une population jeune, avec cependant des tares retrouvées dans des proportions élevées.

Summary
Epidemiological profile of patients in consultation of anesthesia at UTH Sylvanus Olympio of Lome

Objective: To describe the epidemiological profile of patients received in consultation of anesthesia at UTH Sylvanus Olympio.
Patients and methods: It was a retrospective study on 6 months from August 2012 to February 2013. A questionnaire was used to collect data from the records of consultation of anesthesia of all the patients waiting for a scheduled surgery.
Results: Six hundred and fifteen (615) patients were seen during the study period. Female (58.5%) predominated over males (41.5%). The average age was 36 years. Types of surgery for this consultation were dominated by: gynecological and obstetrical surgery (44%), abdominal surgery (19%), trauma surgery (11%), pediatric surgery (9%), ENT and maxillofacial surgery (8%), urological surgery (6%) and neurosurgery (3%). As medical history there were: hypertension (35%), anemia (21%), diabetes (13,7%), hemoglobinopathies (11,4%), asthma (1.5%), and HIV infection (1.8%). 11.5% of patients had a body mass index (BMI) above 30. 6.8 % had cardiac abnormalities confirmed by an ECG ; and 5.8% pulmonary disease confirmed by chest x-ray. The ASA classification was: ASA I: 43.9%; ASA II: 40.7%; ASA III: 15.4%.
Conclusion: Preanesthesia consultation at CHU SO of Lome concerned a young population, with risk factors at high proportions.

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Aspects épidémiologiques, cliniques, paracliniques, thérapeutiques et évolutifs des accidents vasculaires cérébraux dans le service de réanimation polyvalente du Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo au Burkina Faso

Auteurs : P. Bonkoungou, M. Lankoandé, Y.P. Bako, Y.A. Tiendrebéogo, A. Simporé, B. Kinda, R.A.F. Kaboré, J. Sanou, N. Ouédraogo - Burkina Faso
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Noire 6108 - Hors-série SARANF 2014 - pages 56-64

Résumé

Objectif : Etudier les aspects épidémiologiques, cliniques, paracliniques, thérapeutiques et évolutifs des Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC) dans le Service de Réanimation Polyvalente (SRP) du CHU-YO du 1er janvier 2009 au 31 décembre 2013 afin d’améliorer leur prise en charge.
Patients et méthodes : Il s’est agi d’une étude rétrospective descriptive de cinq ans (2009 à 2013) portant sur tous les patients admis en réanimation polyvalente du CHU-YO pour AVC. Les paramètres étudiés étaient l’âge, le sexe, les antécédents et facteurs de risque, les signes cliniques, le résultat du scanner, le traitement reçu et l’évolution. Les logiciels Epi Info et Excel 2014 ont été utilisés pour le traitement des données.
Résultats : Sept-cent-un patients ont été admis en service de réanimation dont 129 cas pour AVC soit une prévalence de 18,4%. L’âge moyen des patients était de 57,74 ± 14,3 ans avec des extrêmes de 17 et 86 ans. Le sex-ratio était de 1,86. L’HTA était le principal facteur de risque cardiovasculaire (70,5%).Le diabète était présent chez 5,4% des patients et dans 10,9% des cas il s’agissait d’une récidive d’AVC. Soixante-dix-huit (60,5%) patients avaient un score de Glasgow inférieur ou égal à 8. L’hémiplégie (60,46%) était le principal signe physique neurologique. La pression artérielle moyenne était de 163 ± 35/95 ± 21,7 mm Hg. Le scanner cérébral a révélé une hémorragie cérébrale chez 61,2% contre une ischémie chez 38,8%. Six patients ont bénéficié d’une assistance ventilatoire. Les antalgiques (96,1%) et les antihypertenseurs (79,8%) dont la nicardipine (61,24%) ont été utilisés. Un quart des patients a présenté des complications au cours de leur séjour. Les infections pulmonaires étaient notées dans 56,25%, les infections urinaires et les escarres dans 15,6% et 56,5%. La durée moyenne d’hospitalisation était de 8,89 ± 13,2 jours. La mortalité était de 71,3% dont 74,7% dans les formes hémorragiques.
Conclusion : L’AVC demeure une pathologie courante chez les patients admis dans le service de réanimation polyvalente du CHU-YO de Ouagadougou. Il touche surtout des individus de la cinquantaine. La mortalité importante, constatée, serait liée comme dans beaucoup de services de réanimation de pays sous-développés, aux nombreuses difficultés techniques et problèmes d’équipements, à l’insuffisance en personnel spécialisé mais aussi et surtout l’état de gravité des patients lors de leur admission.

Summary
Epidemiological, clinical, paraclinical, therapeutic and evolutionary aspects of strokesin the intensive care unit of the University Hospital Yalgado Ouedraogo

Objective: To study the epidemiological, clinical, paraclinical, therapeutic and evolutionary aspects of strokes in the intensive care unit (ICU) of the University Hospital Yalgado Ouedraogo from January 1st to December 31st, 2013.
Patients and method: This is a descriptive, retrospective and cross study carried from January 1st, 2009 to December 31st, 2013 on patients admitted to the ICU of the University Hospital Yalgado Ouedraogo for stroke. Data were collected on individual data collection sheets.
Results: During the study period, 701 patients were hospitalized in the ICU among which 129 for stroke, that is to say a prevalence of 18.4%. The average age of patient was 57.74 years old and the sex ratio of 1.86 was in favor of men. Hypertension was the most found risk factor (70.5%). 5.4% were diabetic, and in 10.9% of cases it was a recurrence of stroke. We have noticed that 60.5% patients presented a Glasgow scale under or equal 8. Hemiplegia was a sign of neurological localization found in 60.46% of cases. The arterial pressure average was 163 ± 35/95 ± 21.7 mmHg. CT scan revealed 61.2% hemorrhagic stroke against 38.8% ischemic stroke. Six patients benefited from ventilation assistance. The analgesic in 96.1% and the antihypertensive were used in 79.8% of cases which the nicardipine 61.24% were used. A quarter of the patients (24.8%) showed complications during their hospitalization. Pulmonary infections represented 56.25% of all the complications. Urinary tract infections and bedsores were found respectively in 15.6% and 56.5% of cases. The average length of stay was from 8.89 ± 13.2 days. Mortality was high, 71.3% of death cases were recorded which 74.7% were in hemorrhagical forms.
Conclusion: Stroke remains a common condition in patients admitted to the ICU of the University Hospital-YO of Ouagadougou. It especially touches individuals fifties. The significant mortality observed, would be linked as in many ICUs of underdeveloped countries, the many technical difficulties and equipment problems, to a lack of specialized personal but especially to the severity status of patients on admission.

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Urgences psychiatriques : aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques au CHU Sylvanus Olympio de Lomé (Togo)

Auteurs : KMA Soedje, W. Dao, P. Egbohou, T. Tchamdja, DH Sama, A. Balaka, J.M. Gbetogbe, S. Kanekakoua, SK Dassa - Togo
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Noire 6108 - Hors-série SARANF 2014 - pages 65-72

Résumé

Introduction : Les objectifs étaient de décrire les caractéristiques socio-démographiques, cliniques et thérapeutiques de l’urgence psychiatrique au Togo.
Méthodologie : Le cadre de notre travail a été la Clinique de Psychiatrie et de Psychologie Médicale et le Service des Urgences Médicales du CHU Sylvanus Olympio. Il s’agit d’une étude prospective, descriptive et analytique incluant les patients reçus du 1er janvier au 31 décembre 2013.
Résultats : Au total 7974 patients ont été admis dont 4,87% pour les urgences psychiatriques. L’âge moyen des patients était de 29,70 ans avec un écart type de 11,45 et des extrêmes allant de 14 à 95 ans. Le sex-ratio était de 0,41. Les célibataires étaient les plus représentés avec 56,56%. Le délai de consultation était de 8,47 ± 16,6 jours. Les états délirants, les états d’agitation et les symptômes anxieux ont été posés comme diagnostics à l’arrivée respectivement dans des proportions de 18,35% ; 14,81% et 11,95%. Les troubles dissociatifs et les troubles psychotiques aigus et transitoires ont représenté le diagnostic le plus fréquent soit respectivement chez 39,59% et 14,40% des patients. La répartition des pathologies selon le sexe a montré que les troubles dissociatifs et le sexe féminin d’une part les troubles mentaux liés aux substances psychoactives d’autre part avaient une relation statistiquement significative (Chi² = 70,73 ; df = 1 ; p < 0,01).
Conclusion : La connaissance du profil des usagers des urgences pour les troubles mentaux et leurs difficultés relatives étaient nécessaire pour l’organisation d’une prise en charge adéquate.

Summary
Psychiatric emergencies: epidemiological, clinical and therapeutic aspects in the CHU Sylvanus Olympio of Lome (Togo)

Introduction: The objectives were to describe the sociodemographic, clinical and therapeutic characteristics of the psychiatric urgency in Togo.
Methodology: The frame of our work was the Clinic of Psychiatry and Medical Psychology and Medical Emergency Service of the University Hospital S. Olympio. It was about a prospective study including descriptive and analytical referred patients received from January 1st to December 31st, 2013.
Results: A total of 7974 patients were admitted with 4.87% for psychiatric emergencies. The average age of the patients was of 29,70 years with a standard deviation of 11,45 and going extremes from 14 to 95 years old. The sex-ratio was 2,41. Singles were the most represented with 56,56%. The deadline of consultation was of 8,47 ± 16,6 days. The delirious states, the states of agitation and the anxious symptoms were put as diagnostic on arrival respectively in 18,35% proportions; 14,81% and 11,95%. The dissociative disorders and the acute and passing psychotic disorders represented the most frequent diagnosis is respectively at 39,59% and 14,40%. The distribution of diseases by sex showed that dissociative disorders and female sex firstly mental disorders related to psychoactive substances on the other hand had a statistically significant (Chi² = 70.73, df = 1, p <0.01).
Conclusion: Knowledge of the profile of users of emergencies for mental disorders and their relative difficulties were necessary for the organization of an adequate support.

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